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Parmi les gens en quête d’évolution personnelle, il y a deux catégories :

Ceux qui aimeraient écrire.

Et ceux qui écrivent.

L’écriture n’est pas uniquement destinée à produire des contenus. Elle est aussi un outil de connaissance de toi et d’exploration très puissant.

Après bientôt 150 articles et quelques années consacrées à une pratique quotidienne de l’écriture, j’aimerais te partager ici quelques uns de mes secrets.

Tout d’abord, commence par différencier ce que tu écris  pour toi, et ce que tu veux partager aux autres.

Ce que tu écris pour toi, ce sont tes notes personnelles, tes réflexions, tes pages du matin, tes brouillons, ton journal. C’est ton jardin secret. Cet espace où tu peux te poser, te regarder en face, discuter en toute franchise avec toi-même, te questionner, vider ton sac, faire ton bilan, ou noter tes idées.

C’est un moment où tu apprends à te connaître vraiment.

Le but premier de cette écriture là, c’est ton propre bien-être.

Mais tu verras qu’elle a aussi un autre bénéfice inattendu.

La méthode la plus efficace pour te lancer consiste à mettre un minuteur. Quelques minutes suffisent. Et écris spontanément sur ce qui te vient. 

Ce procédé m’a tellement libéré, que j’en ai fait un  programme en ligne avec plein de propositions ludiques pour débloquer l’écriture, te désinhiber, et rencontrer des espaces de créativité tout en t’amusant.

Parce qu’écrire, ça peut aussi être très marrant.

On croit souvent que la liberté est une source d’inspiration pour les auteurs. Elle est surtout une source d’angoisses. Il n’y a rien de plus terrifiant que de te retrouver devant l’espace infini des possibles. Essaye de planter une graine dans le cosmos en espérant qu’un arbre y pousse.

Alors que si je te donne deux minutes pour dessiner un mouton, ou écrire ce qui te passes par la tête, tu verras, c’est beaucoup plus simple.

Les contraintes de temps sont de formidables stimulants pour la création.

 

Si tu ne sais pas quoi écrire, et bien commence par écrire que tu ne sais pas quoi écrire, raconte ta difficulté, comment ça se passe pour toi, dans ta tête, ton corps, et raconte comment tu fais pour ne pas réussir à écrire.

En fait, écris n’importe quoi.

L’important, c’est de ne pas laisser le temps à tes jugements, à tes attentes et tes exigences de te paralyser.

Tu verras que très rapidement, des idées arrivent.

Si tu trouves que ce que t’écris est sans intérêt, ne te soucie pas de cette injonction à vouloir écrire quelque chose d’intéressant, et continue.

Là aussi, c’est quand tu acceptes que t’as aussi le droit d’écrire de la merde, que tu peux te surprendre toi-même. Et plutôt que de chercher à être original ou intéressant à travers ton écriture, sois intéressé. Décris ce qui t’intéresse chez les autres ou chez toi, et pourquoi ça t’intéresse.  

Surtout si ce sont des trucs futiles, honteux ou inavouables.

Interroge aussi ce qui t’ennuie profondément et ce qui fait que cela t’ennuie autant.

Quand j’écris, j’utilise pas mal d’outils comme la météo intérieure, les phrases magiques, le dialogue secret, ou les questions inspirantes.

Parmi mes centaines de questions inspirantes, j’adore en piocher une et y consacrer quelques pages d’écriture spontanées.

Il peut y avoir des questions comme :

– Qu’est ce que tu n’oses pas écrire sur toi, ou que t’aurais honte que d’autres lisent ou découvrent ?

– Quelles sont les choses que tu n’assumes pas devant les autres, ou que tu  cherches encore à te cacher à toi-même ?

– Quelles sont les attentes que t’as et que t’aimerais ne plus avoir ?

– Quels âges as-tu ? (note bien le pluriel)

– Si X pouvait prendre la parole aujourd’hui, il te dirait quoi ?  (tu peux remplacer X par ce que tu veux : ton sexe, ton connard intérieur, ta peur d’écrire, ton cousin Paul, le fantôme de ta grand-mère, tes jugements)

L’important, c’est de t’autoriser à tout oser.

Avec le temps, tu parviendras à accueillir ce qui émerge, sans jugement.  Et rassure-toi : personne ne lira jamais ce que tu écris, et tu peux même brûler tes papiers juste après.

Et si tu sens que ton auto-censure prend les rênes de ton écriture, ne lutte pas contre elle. Au contraire, accueille là, donne lui le stylo, demande lui d’écrire un texte, et écoute tout ce qu’elle a à te dire.

Elle a peut-être aussi besoin d’être entendue.

Alors consacre lui le temps dont elle a besoin, avant de passer à la suite.

Tu verras que cette écriture là, parce que tu n’y mets aucun enjeu, deviendra le terreau fertile sur lequel pousseront les beaux arbres, ceux dont tu pourras cueillir les fruits.

Ceux qui donneront aussi le bois à partir desquels tu apprendras à fabriquer des violons. 

Parfois dans cette matière intime, inavouable, il m’arrive de trouver des idées qui deviennent ensuite des articles, alors  que ce n’était pas mon but premier.

Certains articles de ce blog ont émergé comme cela.

Ensuite, comme je te le disais, il y a l’autre écriture, celle que tu destines à ton lecteur, et qui pour cette raison est parfois si effrayante.

Parce qu’elle est chargée de tes enjeux et de tes attentes.

Je t’en parle dans un prochain article.

En attendant, n’hésite pas à tester mes propositions d’écriture, et à me dire ce qu’elles t’ont inspiré .

 

2 réponses
  1. Élodie
    Élodie dit :

    Écrire, ou dessiner. Collectionneuse de carnets et de p’tits bouts de papier griffonnés depuis bien des années, ton article du jour me donne une idée d’exercice personnel spontané.
    Sur une histoire de filtre et Du « pour qui » tu écris. C’est tellement différent ici, Et qui crée de la panique rien qu’a l’idée qu’il puisse tomber
    Merci pour ce partage,

    Répondre

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  1. […] mon article précédent, je te parlais de faire la distinction entre ce que tu écris pour toi, et ce que tu écris pour […]

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