Version audio

Version texte

Tu connais l’histoire du patient qui va voir Freud pour lui raconter son rêve ?

– Vous comprenez, je marchais dans le désert. Et j’avais très soif

– Le désert, métaphore sexuelle. Continuez….

– Et là, j’aperçois un cactus

Un cactus ! Symbole phallique évident

– J’ai très soif, sauf que je n’ai pas de couteau…

– Enfantin…. Symbole de castration…

– Alors je continue mon chemin, et trouve une oasis avec une source d’eau, entourée des palmiers

– Des palmiers, pff…. Métaphore de l’organe sexuel par excellence, et après ?

– Après, je rencontre une femme, elle m’arrache mes vêtements, et nous faisons l’amour comme des sauvages sur le sable brulant….

– Hmmm….Alors là… vraiment…. je ne vois pas du tout ce que ça veut dire.

 

Chacun a sa clé pour interpréter les rêves.

Et c’est vrai qu’ils sont parfois énigmatiques.

Hier, j’ai fait un rêve étrange.  Ma tante et ma grand-mère dormaient à la belle étoile,  allongées sur le sol du toit-terrasse de notre maison familiale de Haute-Égypte. 

J’étais assis à quelques mètres d’elles, et je construisais avec trois branches d’arbre et quelques sacs plastiques une petite tente, afin d’accueillir ma petite sœur. Elle allait bientôt arriver au village, et je savais que cette surprise allait lui faire plaisir.

Un vent de plus en plus fort agitait les sacs plastiques. Alors, pour bien enraciner l’ossature  de la tente, j’ai enfoncé les bouts de bois dans le sol de la terrasse.

Une partie du sol s’est alors effondrée sous mes yeux, creusant un trou de 80 cm de diamètre. À travers le trou, j’ai vu le vide, et les quelques mètres qui me séparaient de l’étage du dessous.

J’ai commencé à m’inquiéter de la fragilité de la terrasse. Cela signifiait qu’on pouvait tous tomber, et que nous n’étions désormais plus en sécurité chez nous.

Ma tante et ma grand-mère semblaient imperturbables, comme si tout cela était normal, et elles se sont remises a dormir tranquillement.

Je me suis rapproché d’elles, et j’ai recommencé ma construction.

A une époque, je notais tous mes rêves à mon réveil. Plus je les notais, plus ils se complexifiaient, devenaient de plus en plus longs, avec des tas d’histoires imbriquées, si bien qu’il me fallait parfois plus d’une heure et demie pour les noter en entier, comme si mon esprit en complexifiant mes rêves, cherchait à déjouer toutes mes tentatives de les analyser, de les contrôler, ou de les interpréter .

Souvent les rêves nous intéressent par leur côté burlesque, poétique, ou original. On y cherche du sens dans la narration, et les associations d’idées.

Aujourd’hui pour moi, la clé des rêves ne se trouve pas dans leur contenu, ni dans leur sens caché ou leur poésie.

Mais dans l’émotion qu’ils véhiculent.

Comme si nos rêves étaient des suites d’algorithmes crées de manière aléatoire par notre cerveau dans le seul but de nous faire revivre des émotions et des sensations.

Si bien que, quand je note mes rêves, je me pose surtout la question suivante :

Tiens, qu’est ce que j’ai ressenti comme émotions en vivant ce rêve ?

Dans le rêve de ma tante par exemple, j’y ai revécu la sensation corporelle d’être chez moi. J’y ai retrouvé le confort sécurisant de me sentir accueilli, sans être jugé, ni à devoir justifier ma présence ou mon existence par une quelconque prouesse.

Je m’y sentais présent, apaisé, libre, sans angoisses dans ce rêve. Jusqu’à ce que mon sentiment d’absolue sécurité s effrite, laissant place à de l’inquiétude, et de l’appréhension face à l’instabilité du sol.

Alors, certes, en écrivant mon rêve, je n’ai pas pu m’empêcher de constater l’homonymie de langage entre la tente que j’essayais de construire pour ma sœur, et ma propre tante maternelle.

Il existe sans doute plein d’autres hypothèses pour explorer les messages intrigants de nos rêves.

Ma mère, d’ailleurs, avait une explication bien plus surprenante pour comprendre le sens de ses rêves.

Je t’en parlerai demain

Si cet article t’a plu, pense à t’abonner à mon blog.

0 réponses

Répondre

Se joindre à la discussion ?
Vous êtes libre de contribuer !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *